Ca n'arrive pas qu'aux autres !

Il y a quelques jours de cela, une amie m'appelle avec un petit rire légèrement teinté de honte pour me raconter la chute spectaculaire qu'elle vient de faire depuis le dos de sa jument... Ma réponse est simple et logique : "Ca arrive à tout le monde, sauf aux cavaliers de canapé, et à ceux/celles qui ne montent que des chevaux qui ont deux de tension" !

Sur ce, quelques jours passent, et la vie continue...

Ce midi, je bondis dans ma voiture à midi pile, déjà en tenue d'équitation, pour aller retrouver Hémy. Nous partons comme prévu pour un tour de très précisément 1h10. Je choisis, par commodité, de faire le même tour que celui de l'article précédent, non pas que j'avais envie de vérifier l'état du matelas abandonné, mais je sais précisément le temps nécessaire à Hémy et moi pour faire ce parcours sur lequel nous avons des repères.

Après un joli petit galop, Hémy, tous les sens en éveil (sinon ce ne serait pas elle), arrive à contre-jour sur le petit chemin mal entretenu qui borde la petite jalle. La pensée qu'un serpent puisse la piquer me tétanise tellement qu'alors que nous avançons au trot dans la végétation dense (nous connaissons parfaitement l'état du sol sur ce chemin), je suis focalisée sur le sol, absolument pas sur mes gardes, et trop penchée en avant pour pouvoir assurer en cas de perte d'équilibre.

Et là, fatalement, il se passe un truc, sinon je n'aurais même pas pris la peine d'ouvrir mon compte Canalblog aujourd'hui... Super Ponette voit elle aussi le méga boa constrictor imaginaire et me fait un demi-tour sur place des plus vifs, secs et brefs, en d'autres termes, un demi-tour sur place qui dépote comme Ulla savait les faire : Radical !

Je perds mon étrier et mes pensées vont plus vite que mon corps que je choisis donc de laisser tomber plutôt que de tenter un rattrapage à l'arrache au pommeau de la Marathippo que j'imagine bien tourner dans un cas pareil...

Une fois au sol, mon derrière bien amorti par la végétation, j'attends une fraction de seconde que le boa constrictor m'engloutisse... Puis comme il n'a pas l'air de se décider, et bien je remets le pied à l'étrier et je m'en vais sur le dos de ma petite Hémy, qui aura attendu d'avoir l'âge de 15 ans pour me voir tomber de son dos "dans des conditions normales d'utilisation"...

Comments

[Sophie]

en même temps quand on tombe sur le cul, je vois pas en quoi avoir le casque ou pas peut changer la donne...

[mitcha]

Tout le monde le sait, les forêts et les mers sont peuplées de monstres mythiques (tels les 2 auxquels Ulysse fut confronté). Or, tu es un peu Ulysse, bravant tous les dangers (au fait, avais-tu mis le casque ?). Bon, je pense néanmoins que la chute eut été plus douce s'il y avait eu un anaconda (ou alors Nessie), car tu serais tombée dans l'eau, d'où les fesses auraient eu moins de bobo... Au fait, tu la rapportes quand la toison d'Or ? Dimanche ?

[Sophie]

Même sous la menace j'aurais tu ton identité ! ;o)
Je me la suis un peu joué Petit Prince dans ce récit, j'avoue... Très fière de cette référence bibliographique !
Mon atterrissage était certainement moins gracieux que le tien, mais aucun cliché n'a malheureusement été pris pour en témoigner... Eric Trescazes, où étais-tu ???

[Krn]

J'adore ta façon de relater cette histoire ; surtout le passage du boa constrictor qui peuple les forêts médocaines (c'est bien connu). J'ai beaucoup rit sur ce coup, eut égard à le coïncidence de cette situation.
Je vois que tu as eu la délicatesse de taire mon identité d'acrobate, mais j'assume : je suis le boulet qui a fait un salto avec atterrissage sur les pieds, il y a 2 jours ! :P

[calou]

Ca me rappelle quelque chose avec une certaine El Qahira ... j'avais oublié d'attacher ma ceinture ce jour-là !