La S-expérience

25 janvier 2011

Le présent article fait écho à ceux écrits précédemment et faisant référence de façon explicite ou non à l'utilisation du hackamore, dont notamment :
- De l'utilisation de l'hackamore
- Les rênes invisibles
Cette précision requiert une grande importance à mes yeux car les préjugés infondés des non-utilisateurs et les fausses affirmations de certains manuels qui remontent à l'époque où un hackamore se résumait à une chaine de vélo et des branches de 30 cm (on se réveille nous sommes en 2011 et aujourd'hui l'objet propose de nombreuses variantes) sont nuisibles à la réputation de cet outil qui mérite pourtant d'être considéré et (bien) utilisé.

La sortie d'El Qahirah à la pause déjeuner s'est avérée être un morceau de temps suspendu, comme un flottement irréel que j'aurais aimé faire durer une éternité (mais comme tout le monde, j'ai un travail).

Sur les derniers instants de cette séance, alors que je rentrais la grande fille au pas en m'amusant à lui faire fléchir son encolure de façon peu académique, j'ai posé des mots sur les sensations.

Les galops d'El Qahirah lors de nos dernières séances en solo ont pris une tournure fort plaisante que je qualifierai d'aérienne.

En quelques mots : El Qahirah a gagné en légèreté dans son galop.

L'explication est pour moi des plus triviales :

Les lecteurs assidus auront remarqué que dorénavant, je suis l'unique cavalière d'El Qahirah, ceci me permettant de me rapprocher d'elle au point d'être de nouveau en osmose avec elle ; mais enfin et surtout, ceci me permettant d'avoir le contrôle total sur le travail réalisé, d'être complètement consciente de l'état de forme de la jument et de pouvoir palper les progrès réalisés et d'en assumer pleinement les résultats (qui jusqu'à présent me semble encourageants).
Les yeux de lynx auront aussi remarqué que si auparavant l'utilisation du S-hackamore avec El Qahirah était épisodique, elle se généralise depuis quelques temps.

La raison pour laquelle je n'employais que rarement le S-hack sur El K est que cette jument, qui, rappelons-le, a été tardivement débourrée par mes soins à l'âge de 8 ans lors de son arrivée aux Fontanelles après moultes tentatives infructueuses (...), avait une forte tendance à prendre appui sur le mors de filet lors des galops, comme pour se rassurer de ma présence.

De nouveau "un couple", El Qahirah et moi nous devinons, nous anticipons mutuellement. Je ferme les yeux parce que je sais que tu es là.
Et c'est là que cela devient irréel de légèreté car El Qahirah n'a plus besoin de sentir physiquement que je la tiens, elle sait, avec une certitude si forte que mes rênes peuvent pendre et que je peux varier ma position au gré du vent.

Patacloc, patacloc, comme sur un petit nuage. Suspendues. C'est ça la S(-hack)-expérience.