Il est là...
Vendredi... 3 jours.
Je ne crois pas qu'il ait beaucoup changé.
Si c'est le cas je le verrais.
Je connais chaque centimètre carré de lui.
Je ne doute pas qu'il me reconnaitra.
Je ne doute pas qu'il nous reconnaitra.
Une histoire qui dure depuis 14 ans, déjà.
Il revient.
Il va faire le beau.
Lui seul mâle amputé avec ses 5 gonzesses.
Lui seule robe couleur ciel couvert parmi ces 5 petites poufs aux teintes de sable et de terre.
Ils vont tous le regarder.
El Magnifico esta a la casa.
Les filles n'existent plus.
Elles ne sont là que pour le sublimer.
Je n'exagère en rien ces réalités.
Je le vois avec les yeux remplis d'étoiles.
Je pense à lui avec la chair de poule.
Tant de choses partagées.
Je lui dois tellement.
Il me doit aussi.
Nous sommes une rencontre évidente.
Nous sommes un coup de coeur partagé, et quel coeur.
24 pulsations par minute. Il se repose.
36 pulsations par minute après l'effort.
Parfois moins, il est détendu.
Parfois plus, il est sensible.
Sensible au point de donner toutes ses tripes.
Certains jours.
Et d'autres où il ne veut pas. D'autres où il ne veut rien.
Respecter ses choix, même si c'est difficile.
Trouver des compromis.
On ne force pas la main à un grand Sire.
Garder un vieux cheval qui ne rapporte rien.
Et qui coûte.
Et alors ?
Je lui dois tant.
Le quitter ce serait mourir à petit feu.
Ne plus croire que la bonté existe.
Ni la beauté. Ni le courage. Ni la volonté.
Vendredi, il sera là.