Pluies diluviennes

17 avril 2009

Monter à cheval ce n'est pas que galoper dans la nature en buvant les premiers rayons de soleil.

Ce n'est pas je monte quand ça m'arrange et si ça ne m'arrange pas je mets mon cheval au placard.

C'est se jouer des éléments naturels les plus défavorables parce que si là, à l'instant précis, on ne sort pas, on sait qu'on ne pourra pas le faire demain. Parce que la maîtrise ne s'obtient qu'avec la pratique, et qu'on ne peut pas être cavalier intérimaire lorsque l'on est cavalier-propriétaire.

Alors on met son manteau le plus imperméable et au moins on gardera le dos sec. Les jambes, ça fait longtemps qu'elles ont compris qu'il faudra faire avec la flotte. Et sur la selle, c'est pire qu'un bain de siège.

Faut être cinglé pour sortir avec ce temps-là ? Pas vraiment. Faut juste avoir conscience qu'El Qahirah est en train de se reconstruire un dos qui ressemble à quelque chose, et être déterminé à l'aider à progresser dans cette voie. A chacun ses priorités, nous avons tous une bonne raison de mener nos actions, et el Qahirah est une jolie bonne raison.

Le travail réalisé est énorme. Je suis médusée de voir ce qu'on gagne et comment on le gagne. La jument a incroyablement gagné en amplitude et en engagement. Elle s'horizontalise et galope avec beaucoup d'équilibre et de légèreté. Je me sens incroyablement bien sur son dos.

Le plus fou dans l'histoire, c'est Djé. Parce que lui, il est venu juste pour nous accompagner. C'est ça un ami.