Rallye de Saint Laurent
Le rallye de Saint Laurent, se déroulant à quelques kilomètres de chez nous, est l'évênement que j'avais retenu pour clôturer le débourrage* de Zarda.
Les deux "De Fontanelle" se sont donc rendues en van jusqu'au lieu de départ. Nous aurions tout aussi bien pu choisir de nous y rendre à cheval, mais il est nécessaire dans le cas de Zarda de poursuivre les exercices d'embarquement, transport, débarquement...
Pour parcourir les 25km de circuit, nous avons choisi, Carole et moi, de partir tout en souplesse au pas sur la première moitié de circuit, puis nous avons progressivement accéléré pour laisser les "filles maison" parcourir les derniers kilomètres dans un bon petit galop de course.
Si Hémy a gentiment commencé à chauffer sur le départ, elle a bien vite compris qu'il ne s'agissait pas là d'une course d'endurance et s'est montré tout simplement parfaite sous la direction de Carole tout au long du parcours, modèle de qualité pour sa petite soeur d'écurie.
Côté Zarda, seulement deux écarts au cours du parcours, dont un redoutable, au petit galop, où elle s'est pratiquement couchée au sol et relevée (votre narratrice est fort heureusement restée droite comme un "i" dans le siège de sa Gaston Mercier sans déséquilibrer la petite jument), et un bug, un unique bug, lors de la traversée d'un gué dont l'abord était escarpé et accidenté par les nombreux passages de gros petons qui nous précédaient... Hémy et Carole auront eu beau aller et venir pour tenter de convaincre Zarda de traverser, une charmante paire de mules aura eu beau montrer l'exemple dans le plus grand des calmes, cela n'a pas suffit à la pouliche qui a le plus de carafon du sud-ouest, mais qui en a bien moins que moi : Je n'ai rien lâché jusqu'à ce qu'elle se décide ENFIN à franchir le hasard !
Nous sommes revenus au point de ralliement ravie de cette expérience. Après une petite douche des memebres et une toilette à l'éponge des juments, les fréquences cardiaques étaient tout à fait satisfaisantes : 38 pour chacune.
Retour direct à l'écurie où, après seulement une dizaine de minutes de trajet, les juments ont pu se restaurer et les cavalières boire un rafraichissement.
*J'insiste bien sur le fait que je ne prends en aucun cas mes lecteurs pour des kiris et que je ne tenterai pas, contrairement à certains écrits trouvés au fil du web, de faire avaler à mes lecteurs qu'un débourrage consiste à poser une selle, mettre ses fesses dessus et partir sur sa monture aux trois allures... Non, ici, le débourrage n'est que la continuité d'un travail de longue haleine, où manipulations diverses et travail à pied se produisent de façon régulière et suivie, et qui s'achève par la mise à l'épreuve du jeune cheval "en société" car nous ne vivons pas dans une sphère où nul ne pénètre. Désaccord sur la définition, divergence de méthode, ou tout simplement prise de recul, faites votre choix.